Aujourd’hui, je t’invite à basculer du côté obscur et à venir jeter un œil en coulisses. Âmes sensibles s’abstenir.
Bienvenue chez moi ! Voici donc mon espace de travail.
Je le sens, que tu y crois moyen. Tu as raison, en même temps. Ceci est l’un de mes crush déco du moment, le bureau SNØ CONFORT designé par Geoffroy Destruel. Voici donc mon (vrai) bureau (du matin… je suis une itinérante !) :
NB – Partant du principe que trop de transparence tue la transparence, j’ai pris la photo avant de commencer à bosser.
OH.MY.GOD. Tu as remarqué ? Je bosse (presque) tout au stylo et papier.
Pitain, Pilou ! Moi qui te prenais pour une écolo, comment tu me déçois trop.
Oh, ça va. Je suis loin d’être la seule. Je me suis souvent rendue compte que c’était mal interprété. Dans le meilleur des cas, on te prend pour une personnalité contemplative. Dans le pire, pour une vieille personne bloquée dans une autre ère, assez poussiéreuse. Dans un cas comme dans l’autre, ça pue la condescendance. Le pire, c’est que les Gens qui bossent au stylo et au papier m’énervent. On est entre nous, alors soyons honnêtes : ces Gens-là ont facilement tendance à se la raconter (<– expression officiellement déclarée has been dans les années 90, on est d’accord).
- Ouais, moi, j’aborde la rédaction web comme de l’artisanat d’art… Tu sais, les collègues qui bossent au clavier et à l’écran sollicitent leurs neurones, leur technique et leur créativité tout pareil.
- Ouais, mais tu sais, ce petit son de la plume sur le papier, l’odeur de l’encre… Mais WTF ? Me prends pas pour une truffe : tu bosses au Bic !
- Ouais, mais tu sais, je suis un.e artiste… Genre : tu as créé un nouveau courant de peinture, l’école du Bic. Non ? Ben alors, tu bosserais avec un ordi que ça ferait tout pareil, en fait.
Je ne comprends pas, Pilou : dans ce cas, pourquoi tu t’entêtes à écrire au stylo et au papier, toi qui es tellement brillante ?
(Quoi ? Je suis sur mon blog : j’écris les dialogues que je veux !)
4 Bonnes raisons de bosser au stylo et au papier
N°1 – Sur papier, les écrits restent.
Tu barres, tu ratures, mais tes errances et (parfois !) tes illuminations fulgurantes restent sous ton nez. Pas comme sur un écran, où il suffit d’un clic pour les pulvériser à jamais. C’est bien pratique pour t’assurer de ne pas oublier d’idée en chemin.
N°2 – Sur papier, les écrits sont sous ton nez.
Et ça, c’est drôlement bon pour les associations d’idées. Ou pour les illuminations fulgurantes sus-mentionnées. C’est pas tous les jours, mais ça arrive.
N°3 – Sur papier, les écrits ont vite fait de s’accumuler.
C’est pratique pour percuter à quel point tu es en train de t’enliser. Et le plus tôt tu réalises que tu pédales dans la semoule, le plus tôt tu te décides à prendre un peu de recul afin d’aborder le problème sous un autre angle.
N°4 – Sur papier, tu peux manipuler les idées.
En théorie, on réfléchit avec la tête. Dans la pratique, faire un Tétris avec des morceaux de papier, ça peut aider.
Et puis, c’est vrai que j’aborde la rédaction web comme de l’artisanat d’art… en plus, l’odeur du Bic… c’est mon côté artiste, je pense.
Un avis sur « Tout au stylo et au papier, ma bonne dame ! »