Quand il est question de correction de texte, je fais aussi dans la fiction. J’ai donc l’occasion de côtoyer pas mal d’auteurs. Et pour les braves qui se lancent dans l’auto-édition et qui publient un premier roman, le démarrage est souvent rude. Si toi-même, tu as sorti un premier opus et que tu galères – ou que tu comptes le faire bientôt – je ne vais pas te mentir : il n’y a pas de formule magique. Mais il y a quelques bonnes pratiques de base qui peuvent t’aider à promouvoir ton livre.
Un premier roman auto-édité : la base des bases
Je pars du principe que tu as d’ores et déjà :
- Un nom d’auteur qui tient la route
- Ton texte de présentation
- Un texte corrigé (ce qui inclus la ponctuation !)
- Une mise en page soignée
- Une bonne couverture
- Un bon résumé
- Un petit kit presse
Les pratiques de base pour promouvoir un premier roman auto-édité
1 – Reste calme !
Si. C’est une vraie astuce. Et pas des moindres. Je vois tout un tas d’auteur à fond dans l’écriture, la réécriture, la mise en page etc. et qui se préoccupent de la promotion après tout ça. Certes, ça se comprend. En fait, ça semble même logique. Mais c’est une erreur. D’autant plus qu’une fois leur livre prêt, pris par un enthousiasme fort compréhensible au demeurant, ils voudraient que le livre se vende beaucoup et tout de suite. Et là, c’est le drame. Des actions qui partent dans tous les sens, brouillonnes et souvent contre-productives.
Ton livre n’est pas un cake. Il ne va pas rassir, ni se périmer. Tu as le temps. Et ça tombe bien : la promotion demande du temps. Harceler ton monde ne mènera nulle part.
2 – Anticipe !
Ce n’est pas évident lorsque tu es engagé.e dans le processus d’écriture. Mais il est important de préparer la sortie de ton livre en amont. Si tu ne l’as pas encore fait, prends le temps de faire le tour des blogs littéraires (et des chaînes YouTube). Cela te donnera une idée des influenceurs susceptibles d’apprécier et donc de promouvoir ton livre. Tu peux même prendre le temps de faire connaissance avec eux (et avec leur communauté) en prenant part aux discussions. Parce que je te le dis tout net : si tu crois envoyer ton bouquin à des blogueurs/youtubeurs qui n’ont jamais entendu parler de toi au préalable, il est fort peu probable qu’ils s’enflamment pour ton ouvrage ! Et ne sous-estime pas l’utilité d’un site internet. Il est important que tu disposes d’une vitrine, et il est toujours bon qu’elle soit prête et en ligne avant la publication de ton livre.
3 – Pense un peu marketing !
Certes, ton livre n’est pas un cake. Et pourtant – attention, ligne douloureuse ! – ton bouquin est un produit. Et il s’adresse à un certain profil de lecteurs. On est d’accord : le lectorat de Games of Thrones n’est pas forcément le même que celui de La Petite Maison de la Prairie. Il est bon de savoir qui est ton lecteur et où/comment aller à sa rencontre. Cela t’évitera de t’éparpiller (et de te ruiner en posts sponsorisés mal ciblés !).
4 – Fais participer tes (futurs) lecteurs !
Tu peux organiser un teaser. Demander à tes amis de Facebook quel visuel ils préfèrent pour la couverture de ton livre à venir. Bref : impliquer tes futurs lecteurs pour qu’ils se familiarisent d’ores et déjà avec ton univers (et celui de ton roman).
WARNING (rapport au point n°1) !
Un grand sagela pub Mikato a dit un jour : « Restons légers ! ». On est d’accord : tu ne fais pas que ça non plus ! Il serait dommage de franchir le point de bascule et de saouler ton monde au lieu de susciter sa curiosité !
5 – Prévois des freebies !
Quand il s’agit d’un premier ouvrage, il est souvent compliqué de convaincre un lecteur potentiel de payer pour l’œuvre d’un.e auteur.e qu’il ne connaît pas encore et, surtout, de lui demander de dédier quelques heures de vie à le lire. La bonne idée est donc de donner un aperçu de ton talent à titre gratuit. Deux classiques : une nouvelle indépendante de ton roman ou un extrait (bien choisi !) du roman en question.